Publié : Le 09/02/2016
- Actualisé le 02/05/2017
Etude : Inventaires de macrophytes des cours d'eau du bassin Artois-Picardie- 2014

 

Dans le cadre du programme de surveillance établi par la Directive Cadre sur l’Eau (DCE, 2000/60/CE du 23 octobre 2000), l’Agence de l’Eau Artois-Picardie suit la qualité biologique de ses cours d’eau. Ce rapport présente les résultats des inventaires de macrophytes réalisés sur 20 stations du bassin Artois-Picardie en 2014.

 

Les macrophytes correspondent à l’ensemble des végétaux aquatiques ou amphibies visibles à l’œil nu, ou vivant habituellement en colonies visibles à l’œil nu (ex. algues filamenteuses).

 

Ils comprennent des phanérogames, des ptéridophytes, des bryophytes, des lichens, des macro-algues et par extension des colonies de cyanobactéries ainsi que des colonies hétérotrophes de bactéries et champignons. L’application de l’Indice Biologique Macrophytique en Rivières (IBMR) a pour but de déterminer le statut trophique des rivières naturelles ou artificielles.

 

L’IBMR traduit essentiellement le degré de trophie lié à des teneurs en ammonium et orthophosphates, ainsi qu’aux pollutions organiques les plus fréquentes. Indépendamment du degré de trophie, la note IBMR est également sensible à certaines caractéristiques physiques du milieu comme l’intensité de l’éclairement et des écoulements. La campagne de prélèvement macrophytes réalisée en 2014 sur les cours d’eau du territoire de l’Agence de l’eau Artois-Picardie révèle :

  • des niveaux trophiques moyens sur 8 stations, forts sur 7 stations et très élevés sur 4 stations,
  • une seule station au niveau trophique faible, la Somme rivière à Bray/Somme,
  • les altérations hydromorphologiques sur la quasi-totalité des stations qui affectent les peuplements les peuplements floristiques en place, en uniformisant les faciès et les écoulements, et parfois en entraînant une accumulation de sédiments sur le lit des cours d’eau,
  • une hydrologie particulière sur 3 stations, la Somme à Bray/Somme, les Evoissons à Bergicourt et la selle à Monsures. Si sur la première station, l’hydrologie atypique est connue, sur les deux autres, elle pourrait également faire suite à l’hydrologie particulière observée en 2014, avec des niveaux d’eau restés hauts tout au long de la période estivale.