Publié : Le 25/04/2017
- Actualisé le 03/05/2017
Etude : Suivi du phytoplancton en plans d’eau dans le bassin Artois-Picardie, 2015

Dans le cadre de la Directive Cadre Européenne sur l’Eau (DCE) du 18 juillet 2000, cinq plans d’eau répartis sur le bassin Artois-Picardie ont fait l’objet d’un suivi phytoplanctonique entre mars et septembre 2015. Le phytoplancton a été identifié et dénombré afin de faire ressortir les caractéristiques de ces plans d’eau. Pour des raisons techniques, la campagne printanière (mai) n’a pas été réalisée.

L’indice planctonique lacustre (IPLAC) et L’indice planctonique (IPL) ont été calculés, pour chaque plan d’eau, sur la base de trois campagnes (mars, juillet, septembre) afin de déterminer les classes de qualité des eaux associées. La chlorophylle et les phéopigments ont aussi été dosés pour estimer la vitalité du peuplement phytoplanctonique.

 

Nous retiendrons de cette étude :

> une richesse taxonomique (nombre de taxons par récolte) moyenne élevée, reflétant globalement des peuplements algaux équilibres.

 

> les concentrations cellulaires sont moins élevées qu’en 2014, la Mare a Goriaux présentant toujours les concentrations cellulaires les moins importantes.

 

> de nombreuses cyanobactéries ont été observées dans les différents plans d’eau, dont certaines sont potentiellement toxiques. Seuls l’Etang du Romelaere et l’Etang d’Ardres dépassent le seuil des 50 000 cellules toxinogènes par ml interdisant la baignade.

 

> sur la base de la teneur en chlorophylle a et de la composition spécifique du peuplement, les valeurs d’IPLAC de 2015 se rapprochent davantage de celle obtenues en 2013.

Le lac de Val Joly repasse en qualité moyenne (contre une classe très bonne en 2014). Cette classification s’explique par des teneurs plus élevées en chlorophylle ;

l’étang de Romelaere et l’étang du Vignoble passent d’une qualité bonne à moyenne, notamment en raison des valeurs élevées en chlorophylle a, en été ;

l’étang d’Ardres reste en qualité moyenne, comme en 2014 ;

la mare à Goriaux semble légèrement se dégrader par rapport aux précédentes années puisqu’elle passe en bonne qualité (contre la classe de très bonne qualité en 2013 et 2014).

Rappelons que ces données doivent être considérées avec réserve dans la mesure où le calcul d l’IPLAc a été réalisé en forçant le calcul. La campagne de printemps n’ayant pas été réalisée, la campagne d’hiver (mars) a été prise en compte pour le calcul.

 

> les classes de qualité selon la concentration en chlorophylle (arrêté du 25 janvier 2010) sont sensiblement plus sévères qu’en 2014. Cette impression est accentuée par l’absence de données pour la campagne printanière pour la prise en compte du calcul de la moyenne estivale.