Publié : Le 23/06/2016
- Actualisé le 05/10/2016

Résultats de l’étude Explore 2070 sur le bassin Artois-Picardie

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Quels seront les impacts du changement climatique sur les ressources en eau de la France dans un demi-siècle ? C’est pour apporter des réponses à cette question difficile que le Ministère en charge de l’environnement a piloté entre 2010 et 2012 le projet Explore 2070.

Explore 2070 est une véritable étude prospective articulée autour de deux objectifs :

  1. évaluer les impacts du changement climatique sur la ressource en eau au sens large (rivières, nappes phréatiques, littoral, écosystèmes aquatiques…) ;
  2. imaginer des stratégies d’adaptation pour faire face à ces impacts et évaluer leur efficacité.

 

Accès cartographique aux principaux résultats de l'étude Explore 2070

 

Il concerne les cours d’eau et s’applique à 45 sites du bassin Artois-Picardie. Une infobulle présente les principaux résultats des modélisations climatiques et hydrologiques pour chacun de ces sites. A noter que ces résultats s’accompagnent de nombreuses incertitudes. Ils doivent être perçus comme des indications d’évolutions possibles, données à titre indicatif et demandant à être considérées avec recul.

 

Les résultats

Les résultats des modèles climatiques convergent dans le sens d’une augmentation de la température de l’air d’environ 2°C sur l’ensemble du bassin Artois-Picardie. On observe une bonne cohérence entre les résultats des différents modèles. Les incertitudes sont plus grandes en ce qui concerne les précipitations, mais une tendance à la baisse du total des pluies annuelles se dégage. Les résultats présentés dans les infobulles pour la température et les précipitations correspondent à la médiane des résultats des différents modèles.

 

La conséquence du réchauffement de l’air est une augmentation de l’évapotranspiration, c’est-à-dire de la quantité d’eau de pluie renvoyée par les sols et les végétaux vers l’atmosphère sous forme de vapeur. Cette augmentation de l’évapotranspiration provoque logiquement une baisse du volume d’eau atteignant les rivières, ce qui conduit à la baisse de leur débit. Les deux modèles hydrologiques utilisés dans l’étude mettent bien en évidence cette diminution des débits annuels, mais avec des ampleurs différentes.

 

Les baisses simulées par le modèle GR4J sont plus marquées que celles issues de MODCOU. C’est pour cette raison que les résultats des deux modèles hydrologiques (lorsqu’ils sont disponibles) sont affichés dans les infobulles.