Eco-gestes : Comment économiser l'eau ?
Agir pour l’eau, ce n’est pas seulement donner votre avis sur la gestion de l’eau et des inondations au sein de votre territoire, afin de définir en cohésion avec les politiques eau, les priorités d’action du Schéma Directeur d’Aménagement et de Gestion des Eaux 2022-2027 (SDAGE) ! C’est également vous sensibiliser à la thématique et prendre conscience de l’importance d’un comportement éthique et responsable vis-à-vis de l’environnement !
Voici pour vous, un éventail d’éco-gestes, qui vous permettront de préserver au quotidien notre ressource si précieuse.
Atteignons ensemble l’objectif principal du SDAGE à venir : 50% des eaux de bonne qualité en 2027 sur le bassin Artois-Picardie (contre 22% aujourd’hui).
Évitez les fuites
Vérifiez régulièrement l’état de vos robinets et de votre chasse d’eau. Astuce pour repérer les fuites : relevez les chiffres inscrits sur votre compteur d’eau juste avant d’aller vous coucher. À votre réveil, si ces chiffres ne sont pas identiques et que personne n’a utilisé d’eau dans la nuit, cherchez la fuite !
Équipez votre chasse d'eau d'un mécanisme économique
Au lieu de 10 litres, j’utilise seulement 3 à 6 litres d’eau. Je peux également installer des plaquettes économies d’eau, des briques ou des bouteilles d’eau dans la cuve de remplissage des toilettes pour diminuer le volume de remplissage de la cuve.
Installez un mousseur (ou aérateur)
Une fois placé sur votre robinet, ce petit dispositif injecte de minuscules bulles d’air dans l’eau qui coule. Cela donne l’impression d’utiliser la même quantité d’eau, et pourtant le débit du robinet est réduit de 30 à 50 % mais la pression ne diminue pas ! De même sur votre pomme de douche, d’autres systèmes existent « stop-douche », régulateur de pression…
Prenez des douches
Un bain nécessite entre 150 et 200 litres d’eau, une douche sans couper l’eau, environ 60 litres et une douche courte en coupant l’eau pendant que l’on se savonne, environ 20 litres !
Durant la douche, l’eau froide gaspillée en attendant d’obtenir la température requise peut également être récupérée pour arroser les plantes. Je coupe l'eau pendant le savonnage.
Pour les enfants, j’adapte le volume du bain à leur morphologie : un bain n’est pas une piscine et quelques dizaines de litres sont largement suffisants.
Privilégiez l’eau du robinet à l’eau en bouteille
1 litre d’eau embouteillée requiert environ 2 à 3 litres d’eau supplémentaires… Préférer l’eau du robinet c’est aussi plus écologique. L’eau du robinet est le produit alimentaire le plus contrôlé en France. De plus, si l’odeur de chlore vous dérange, vous pouvez mettre votre eau du robinet en carafe le matin, dans le frigo pour dissiper cette odeur ainsi que le goût et consommer cette eau pendant la journée.
Bien penser que l’évier et les toilettes ne sont pas des poubelles
Huiles de vidange ou ménagères, peintures, solvants… nuisent aux bactéries qui dépolluent les eaux usées. Lingettes et médicaments contiennent des produits chimiques qui se retrouveront dans les eaux usées.
Réduisez les doses de détergents
Une maison brille tout autant avec des nettoyants ménagers biodégradables !
J'utilise le lave-vaisselle uniquement lorsqu’il est plein (à moins qu’il n’ait une touche « demi-charge ») et je ne prélave pas la vaisselle sauf pour les plats très sales (plats à gratin, viandes …). Je laisse la vaisselle sécher en ouvrant la porte du lave-vaisselle, on peut aisément se passer du cycle de séchage.
Je privilégie le programme de lavage court à faible température. La fonction « éco » diminue le temps de lavage et la température, donc la consommation d’électricité et la consommation d’eau.
Je lave la vaisselle en machine : j’utilise ainsi 15 à 19 litres d’eau, au lieu de 30 à 80 litres à la main.
Pour optimiser la vaisselle « à la main » :
J’utilise deux bacs, un pour le lavage et un autre pour le rinçage.
Je fais la vaisselle sous un robinet équipé de réducteurs de débit et avec un mitigeur.
Je lave à l’eau froide ou tiède, mais pas chaude. Je rince à l’eau froide.
Je pense à réutiliser l’eau de cuisson pour dégraisser et prélaver.
Je lave les ustensiles dès que je le peux, quand je fais la cuisine : une casserole dans laquelle on vient de faire une sauce se lave très facilement sous un peu d’eau chaude. Mais une fois refroidie et séchée, il faudra beaucoup plus d’eau.
Je ne surdose pas le liquide vaisselle, ce n’est pas plus efficace, et il faut rincer plus longtemps pour se débarrasser du produit.
J'utilise astucieusement ma machine à laver
J’utilise la touche "éco". Je choisis également un lave-linge et un lave-vaisselle économes en eau, en m’aidant de l’étiquette énergie (classe A si possible), à ne faire tourner que complètement rempli pour économiser 35 à 60 litres d’eau par lavage.
Profitez des heures creuses si vous en disposez pour laver le linge, et pour faire tourner votre sèche-linge si vous en possédez un. Certains lave-linges disposent d’une fonction « départ différé » qui vous permettra de faire démarrer automatiquement votre machine à l’heure désirée.
Je privilégie les lessives portant un label environnemental ou je fais ma propre lessive écologique (au savon noir liquide, bicarbonate de soude…).
Je règle la température du ballon d’eau chaude entre 55°C et 60°C : c’est assez pour limiter le développement de bactéries pathogènes, mais pas trop, pour éviter l’entartrage du chauffe-eau et faire des économies.
J’utilise du papier 100% recyclé et je limite mes impressions : Remplacer le papier blanchi par du papier recyclé non blanchi engendre environ 90% d’économies d’eau et 50% d’économies d’énergie !
Enfin, je consomme avec discernement : Un produit importé peut participer à la pénurie d’eau subie par la population du pays producteur.
Exemple : un jean en coton = 9 900 litres d’eau - 1 kg d’oranges = 560 litres d’eau
Je récupère l'eau pour arroser mes plantes
Que ce soit l’eau de pluie, de rinçage des fruits et légumes, l’eau du pichet après le repas ou celle de l’aquarium !
Je collecte l'eau de pluie à la descente des gouttières pour des usages non potable/consommable
Je m’en sers pour l’arrosage des fleurs et des pelouses ou pour laver la voiture. La récupération des eaux de pluies permet d’économiser la ressource mais aussi de limiter les risques d’inondation et leurs conséquences néfastes !
Je choisis mes heures d'arrosage et j’aère la terre
J’arrose à l’aube ou à la tombée du jour : ce qui réduit les pertes dues à l’évaporation de 5 à 10 %. Je bine pour aérer la terre : ce qui équivaut à deux arrosages.
J’utilise des engrais et des désherbants biologiques dans mon jardin pour ne pas polluer les rivières et les nappes phréatiques à proximité. Il existe des associations de plantes, fleurs et légumes, qui permettent d’éviter l’utilisation de produits toxiques pour l’environnement !
Je choisis des plantes moins gourmandes en eau et adaptée à mon territoire
Toutes les plantes n’ont pas les mêmes besoins en eau !
J’ajoute de la matière organique (compost) ou de l’argile à mon jardin, j’augmente ainsi la capacité de rétention d’eau de mon sol et je diminue donc la fréquence des arrosages.
Je préfère l’arrosage manuel, plus efficace que l’arrosage automatique ou j’investis dans du matériel d’arrosage "goutte à goutte", micro-asperseurs, tuyaux poreux : ils consomment moins d’eau que les jets d’eau.
Je lave ma voiture dans une station
Une station de lavage nécessite seulement 60 litres d’eau, au lieu de 200 litres avec un tuyau d’arrosage.
J’utilise des produits de lavage sans eau. Trois en un, ils lavent, protègent, et lustrent ma voiture. Résultat : jusqu’à 100 litres d’eau économisée à chaque lavage, et aucun produit polluant rejeté dans les eaux. Certains sont même certifiés Ecolabel Européen
Je jette mes détritus dans une poubelle publique
Halte aux mégots dans les caniveaux 1 mégot = 500 litres d’eau polluée.
Vous avez appris de nouvelles choses grâce à ces éco-gestes et vous vous sentez maintenant plus apte à sauvegarder notre environnement ? N’hésitez pas à partager cet article sur vos réseaux sociaux ! Ensemble agissons pour l’eau ! |