Plus de 25 millions d’euros mobilisés pour soutenir 91 dossiers améliorant la qualité de l’eau et des milieux aquatiques du bassin Artois-Picardie

Zoom sur quelques dossiers emblématiques :

• Travaux de modernisation de la gestion des eaux pluviales à la station d’épuration de Villers-Outreaux (59) :

Mise en service en 2003, la station d’épuration de Villers-Outreaux ne disposait pas d’un dispositif adapté pour gérer les afflux d’eau en cas de pluie. À la suite d’un diagnostic mené en 2024-2025, il a été décidé de renforcer sa capacité de traitement en période de fortes pluies.

Le projet prévoit :

• La création d’un bassin de stockage des sur-débits : l’actuel silo de stockage des boues, d’une capacité de 1 880 m³, sera requalifié pour accueillir les eaux usées excédentaires en temps de pluie.
• La réhabilitation d’un ancien ouvrage en nouveau silo à boues : ce dernier offrira une capacité de 500 m³, adaptée aux besoins réels du site.

Portée par la régie NOREADE, cette opération bénéficie d’un accompagnement financier de l’agence de l’eau, à hauteur de 630 312 €, dont 201 722 € sous forme d’avances remboursables à taux zéro.

Ces travaux amélioreront durablement la protection du milieu naturel et notamment le ruisseau de Sargrenon, sous-affluent de l’Escaut.

• Gestion durable et intégrée des eaux pluviales à Quévauvillers (80)

La commune de Quévauvillers (1 100 habitants) modernise son système d’assainissement pour une gestion plus respectueuse de l’environnement.

Actuellement équipée d’un lagunage d’une capacité de 1 200 équivalents-habitants et d’un réseau majoritairement unitaire (mélangeant eaux usées et eaux pluviales), la commune doit faire face à un déversoir d’orage en amont de la station d’épuration qui déborde fréquemment vers le milieu naturel.

Le projet prévoit le déraccordement de cinq secteurs : les eaux pluviales de ces zones, qui ne nécessitent pas de traitement, seront désormais orientées vers un bassin d’infiltration, des noues paysagères ou une mare existante.

Objectif : que chaque goutte s’infiltre là où elle tombe, limitant ainsi les rejets dans le milieu naturel et réduisant la pression et la charge hydraulique sur la station d’épuration.

Ce chantier bénéficie d’un soutien financier de l’Agence de l’eau à hauteur de 214 731€ de subvention.

• Restauration écologique et gestion des espaces naturels du Pas-de-Calais

Le Syndicat Mixte des Espaces Départementaux Naturels (EDEN 62) engage un programme de deux ans destiné à préserver et restaurer près de 2 700 hectares d’espaces naturels.

Ce vaste chantier concerne :

• 1 484 hectares de milieux humides,
• 1 174 hectares de milieux secs, répartis sur plus de 40 sites emblématiques du département.

Parmi les zones concernées figurent notamment :

• Calaisis : Fort Vert (Marck), marais de Guînes, lac d’Ardres, platier d’Oye (Oye-Plage), cap Blanc-Nez, dunes de Fort-Mahon (Sangatte)…
• Boulonnais : marais de Condette, dunes de Slack, Mont Saint-Frieux, cap d’Alprech, pointe aux Oies, Gris-Nez…
• Audomarois : marais audomarois, Romelaëre, ballastière d’Aire/Lys…
• Montreuillois : baie de Canche (Étaples), dunes de Berck et de Merlimont…
• Artois : marais de Teigneville-Bellenville (Beuvry), bois Louis et bois d’Epenin, terril d’Haillicourt…
• Lens-Liévin : Val du Flot (Wingles), marais de Fouquières, Pinchonvalles (Liévin)…
• Hénin-Carvin : bois de Leforest, terril d’Estevelles, site 9/9bis (Oignies)…
• Arrageois : marais d’Athies/Feuchy/Etaing, bois de Marœuil, lac Bleu (Rœux)…

Les interventions prévues incluent des travaux de gestion courante et de restauration écologique : entretien des milieux humides, préservation de la biodiversité, lutte contre les espèces invasives, amélioration des habitats naturels.

Ce projet bénéficie d’un soutien financier de l’agence de l’eau à hauteur de 2 765 229€ de subvention.

• Vivien Paille réduit sa consommation d’eau à Valenciennes (59)
  L’usine Vivien Paille, spécialisée dans la préparation et le conditionnement de légumineuses, riz et céréales, franchit une nouvelle étape dans sa démarche environnementale.
  Chaque année, le site consommait environ 50 000 m³ d’eau de ville. Afin de limiter son impact sur la ressource en eau, l’entreprise a lancé un projet ambitieux d’économie d’eau.

Objectifs et résultats attendus :

• • Avant  : 44 354 m³ d’eau consommés par an pour une production de 5 751 tonnes, soit 7,7 m³ d’eau de ville par tonne produite
  • Après  : 35 261 m³ d’eau par an pour une production portée à 8 626 tonnes, soit seulement 4,1 m³ d’eau de ville par tonne produite.

Cette amélioration significative permettra de réduire de près de 20 % la consommation annuelle d’eau, tout en augmentant la capacité de production.

Le projet bénéficie d’un accompagnement financier de l’Agence de l’eau à hauteur de 211 200 €.

• Moy Park réduit les flux de pollution sur son site de Marquise (62)

L’entreprise Moy Park, implantée à Marquise, met en œuvre un projet destiné à renforcer les performances épuratoires de son site industriel, y compris après l’augmentation de sa capacité de production.
Objectif : réduire significativement les flux de pollution envoyés vers la station d’épuration de Marquise afin de protéger durablement le milieu naturel et notamment la Slack, petit fleuve côtier.

Les travaux consistent à installer :

• Un flottateur avec traitement physico-chimique, pour améliorer la séparation et le traitement des effluents,
• Une cuve de stockage des boues, afin d’optimiser leur gestion et leur évacuation.

Ce projet bénéficie d’un soutien financier de l’Agence de l’eau à hauteur de 106 890 €.

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• Cultiv’ajust : un collectif d’agriculteurs engagé pour la gestion agroécologique des sols (62 et 59)

Le projet Cultiv’ajust accompagne un collectif d’agriculteurs dans la mise en place de pratiques agroécologiques sur les grandes cultures, notamment avec le soutien des Parcs naturels régionaux Caps et Marais d’Opale (PNR CMO) et Scarpe-Escaut (PNRSE).
Objectif : améliorer la gestion et la fertilité des sols tout en préservant l’environnement.

Un accompagnement sur mesure

• Création d’une démarche commune, adaptée aux besoins spécifiques des exploitations.
• Appui individuel et collectif, favorisant l’échange de savoir-faire.
• Mobilisation d’un réseau d’agriculteurs pour partager les expériences.
• Intégration d’un regard extérieur, garant d’une amélioration continue des pratiques.

Partage des enseignements

• Diffusion des résultats auprès du monde agricole et para-agricole.
• Structuration des connaissances techniques et méthodologiques pour une meilleure reproductibilité.
• Renforcement du réseau territorial, afin de pérenniser les actions.

Ce projet bénéficie d’un soutien financier de l’Agence de l’eau de 369 368 €, répartis entre le PNR Caps et Marais d’Opale (225 550 €) et le PNR Scarpe-Escaut (143 818 €).

• Accès à l’eau potable et l’assainissement : la solidarité internationale se renforce à Madagascar, au Cap-Vert et à Haïti

Dans le cadre de son engagement pour l’accès à l’eau et à l’assainissement, cinq projets d’aide au développement ont été validés pour soutenir les communes de Praïa (subvention de 120.000 €) et de Santa Cruz (subvention de 112.337 €),  sur l’île de Santago au Cap-Vert, pays avec lequel l’Agence de l’Eau a signé un accord de coopération institutionnel, la commune d’Agou au centre sud du Togo (subvention de 27.861 €), les départements du centre et du nord d’Haïti (subvention de 50.000 €) et la région de Fitovinany à Madagascar (subvention de 50.000 €).

« Au cœur des missions qui lui sont confiées par le ministère de la Transition écologique, l’Agence de l’Eau Artois-Picardie agit pour une gestion durable des ressources en eau et des milieux aquatiques en mettant en mouvement les territoires grâce à des financement incitatifs et à son expertise. »