Publié : Le 25/09/2017
- Actualisé le 02/10/2017

La surveillance des eaux littorales

Le littoral du bassin Artois-Picardie s’étend du Sud de la Baie de Somme au niveau de la commune d’AULT, au Dunkerquois, à la frontière belge. Les eaux littorales regroupent un ensemble de 9 masses d’eau, repères cartographiques introduits par la Directive cadre sur l’eau, qui servent d’unité d’évaluation de l’état des eaux.

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Plage de Ault (Somme) - D. Devallez

En milieu littoral, 2 catégories de masse d’eau sont identifiées dans la limite des 1 mille :

  • Les masses d’eau côtière correspondent au domaine maritime au large de la ligne de côte.
  •  Les masses d’eau de transition se situent à proximité des embouchures des rivières, comme les estuaires.

 

Notre territoire compte 5 masses d’eau côtières et 4 masses d’eau de transition dont la baie de Somme et les ports de Boulogne, Calais, et Dunkerque.

La qualité des eaux littorales fait l’objet d’une évaluation et d’une surveillance qui portent à la fois sur l’état écologique et sur l’état chimique tels que définis par la Directive Cadre sur l’eau (DCE).  Elle s’effectue sur la base d’un programme de surveillance entrepris en 2007. Le programme de surveillance est défini par la circulaire DCE 2007-20. Il est composé de 4 types de contrôle.

  • Le contrôle de surveillance

Défini par l’arrêté du 25 janvier 2010, ce contrôle porte sur des paramètres chimiques, physico-chimiques, et biologiques. Son objectif est notamment de connaître à long terme les éventuels changements du milieu liés à l’activité humaine et de contribuer à la définition des mesures nécessaires à l’atteinte du bon état écologique.

Le contrôle de surveillance  s’exerce sur un nombre de masses d’eau suffisant pour permettre une évaluation générale de l’état des eaux en fonction du type de masse d’eau ou de la nature des pollutions environnantes, par exemple. Ainsi, sur notre territoire il concerne 4 masses d’eau côtière sur 5 et 2 masses d’eau de transition sur 4.

Le classement en risque de non atteinte du bon état à l’horizon 2021 est établi dans le cadre du Schéma Directeur d’Aménagement et de Gestion des Eaux.

 
  • Le contrôle opérationnel

Ce contrôle est mis en place sur les masses d’eau risquant de ne pas atteindre les objectifs fixés par la DCE. Il porte sur les paramètres responsables de la non atteinte du bon état. Il permet notamment d’évaluer les améliorations constatées suite aux actions mises en place. A noter que ce contrôle cesse dès que la masse d’eau a retrouvé un bon état écologique et/ou chimique.

  • Le contrôle d’enquête

Ce contrôle est mis en place pour rechercher les causes d’une mauvaise qualité, ou pour évaluer l’ampleur d’une pollution accidentelle.

  • Le contrôle additionnel

Celui-ci est destiné à vérifier les pollutions qui s’exercent sur les zones protégées, c’est-à-dire les secteurs soumis à une réglementation européenne : Zones conchylicoles, Natura 2000, baignades.

 

Des suivis hétérogènes pour une surveillance optimale

 

Les réseaux de surveillance DCE s’appuie les réseaux existants complétés en cas de besoin.

 

Le suivi de la qualité de l’eau et du phytoplancton s’appuie sur le réseau phytoplancton d’Ifremer (REPHY) et sur le réseau Suivi Régional Nutriment (SRN), Agence de l’eau-Ifremer.

 

Le suivi de la faune benthique invertébrée et des macroalgues en milieu intertidal notamment celui des plages et subtidal, la mer, s’effectue au sein du REseau de surveillance BENThique (REBENT).

 

Le suivi des substances chimique sur eau, biote tels que les moules, et sédiment s’appuie sur le Réseau d’Observation de la Contamination Chimique (ROCCH) d’Ifremer en cohérence avec les suivis sanitaires menés par l’Agence Régionale de la Santé.

 

A ces suivis, s’ajoutent les suivis OSPAR qui apportent une information sur les effets de la contamination sur le vivant (suivi Imposex pour les effets du tributylétain (TBT) sur mollusque gastéropode).