Publié : Le 02/10/2017
- Actualisé le 02/10/2017

Ouvrages d’assainissement des eaux et qualité du milieu récePteur en zone URbaine (OPUR) : un enjeu citoyen. Cas de rejets dans la Marque à Villeneuve d’Ascq (59)

La rivière Marque est un petit cours d’eau localisé sur un bassin versant péri-urbain du Nord de la France, traversant des zones agricoles et urbaines

Au niveau de Villeneuve d’Ascq, cette rivière reçoit les eaux de deux principaux ouvrages de traitement de l’eau : (i) les eaux urbaines traitées de la station d’épuration de Villeneuve d’Ascq ; et (ii) les eaux du lac du Héron qui est un bassin d’orage. Afin d’améliorer la compréhension de la rivière dans cette zone, des suivis basse et haute fréquences ont été mis en place en 2014. En complément, une bouée instrumentée appartenant à l’Agence de l’Eau Artois-Picardie a été déployée en 2015 sur le lac. Une approche multi-traceurs a été envisagée pour tenter d’identifier les différentes pressions sur La Marque avec l’étude des paramètres physico-chimiques (O2, pH, conductivité, MES, COD), des nutriments (NO3-, NH4+, PO43-), des micropolluants métalliques (Cu, Pb, Zn) et organiques (CAF, CBZ) et des conditions physiques (débit, pluviométrie). Les points clés mis en évidence sont les suivants : (1) La Marque est fortement impactée par le rejet d’eaux usées non traitées dû à des défaillances dans les réseaux d’assainissement ; (2) la station d’épuration contribue significativement à enrichir La Marque en CBZ et en Zn, ce qui participe vis-à-vis de ce dernier à la dégradation de l’état écologique ; (3) la capacité de traitement par décantation et processus biogéochimiques naturels du lac du Héron est efficace, cependant il est nécessaire d’entreprendre un curage du chenal d’entrée ; et (4) le rejet du lac participe à améliorer ponctuellement mais faiblement la qualité de la rivière, excepté lors d’évènements particuliers.

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