Publié : Le 02/10/2017
- Actualisé le 02/10/2017

BIOFOZI : BIOdiversité et FOnctionnalité du Zooplancton : test du potentiel Indicateur de la qualité de l’Eau

Dans le cadre du projet ‘Biodiversité’ lancé par la Région Nord Pas de Calais, le projet BIOFOZI a étudié le zooplancton des cours d’eau du bassin versant amont de l’Escaut avec pour but de:

  •  inventorier, pour la première fois, les communautés et la diversité du mésozooplancton dans les cours d’eau du bassin versant amont de l’Escaut ;
  •  comparer les résultats en termes de classement et regroupement des stations étudiées à base des données DCE, des mesures détaillées des polluants : éléments traces (Cd, Pb, Zn, Ni, Cu…), Hydrocarbures Aromatiques Polycycliques, (HAP), Polychlorobiphenols (PCB), et Phtalathes ; (PAE) et des communautés zooplanctoniques ;
  • tester la tolérance d’un copépode ‘modèle’, Eurytemora affinis, dont on connait bien la biologie, aux polluants présents dans l’eau des stations à Aire-sur-la-Lys et Erquinghem ;
  • étudier l’impact du mésozooplancton sur le phytoplancton.

5 campagnes d’échantillonnages ont été réalisées : en avril 2013, avril 2014 et septembre 2014, avril et juin 2015.

Les résultats ont montré que, contrairement à l’idée reçue, le zooplancton est bien présent dans les rivières : 22 taxa de rotifères et 5 taxa de cladocères ont été observés sur les stations BIOFOZI, en abondances comparables à celles trouvées dans des lacs. Cette présence de mésozooplancton s’explique probablement par le fait que plusieurs des cours d’eau étudiés sont canalisés et leur débit régulé.

Au printemps, les rotifères sont largement dominants en abondance, en été et en automne, il y a plus de copépodes et de cladocères, même si les rotifères restent dominants.

Le broutage du zooplancton a été mesuré par des expériences d’incubation. Les résultats ont montré que le zooplancton consomme de 23 à 228% de la biomasse phytoplanctonique par jour et sélectionne particulièrement algues Chlorophytes et les Cryptophytes. Ces taux de broutage sont importants mais ne suffisent pas à surexploiter le phytoplancton puisque celui-ci présente des taux de croissance qui compensent cette prédation. Le réseau trophique de ces cours d’eau semble donc fonctionner de façon durable.

Téléchargez les documents :