Publié : Le 25/04/2017
- Actualisé le 03/05/2017
Etude : Suivi du phytoplancton en plans d’eau dans le bassin Artois-Picardie, 2016

Dans le cadre de la Directive Cadre Européenne sur l’Eau (DCE) du 18 juillet 2000, cinq plans d’eau répartis sur le bassin Artois-Picardie ont fait l’objet d’un suivi phytoplanctonique entre mars et septembre 2016. Le phytoplancton a été identifié et dénombré afin de faire ressortir les caractéristiques de ces plans d’eau. L’indice planctonique lacustre (IPLAC) et L’indice planctonique (IPL) ont été calculés, pour chaque plan d’eau, sur la base de trois campagnes (mai, juillet, septembre) afin de déterminer les classes de qualité des eaux associées. La chlorophylle a et les phéopigments ont aussi été dosés pour estimer la vitalité du peuplement phytoplanctonique.

Nous retiendrons de cette étude :
 

> Une richesse taxonomique (nombre de taxons par récolte) moyenne à élevée, reflétant globalement des peuplements algaux équilibrés.


> Les concentrations cellulaires sont relativement élevées sur l’ensemble des plans d’eau exceptée sur la Mare à Goriaux.


> De nombreuses cyanobactéries ont été observées dans les différents plans d’eau, dont certaines sont potentiellement toxiques. Sur au moins un des quatre relevés 2016, l’Etang du Romelaere, l’Etang d’Ardres et le Val Joly dépassent le seuil des 50 000 cellules toxinogènes par ml interdisant la baignade.



Sur la base de la teneur en chlorophylle a et de la composition spécifique du peuplement, les valeurs d’IPLAC de 2016 donnent les résultats suivants :

 

> la Mare à Goriaux et l’Etang du Vignoble peuvent être considérés en bonne qualité en raison des faibles teneurs en chlorophylle a. L’IPL donne des résultats similaires ;

 

> le lac de Val Joly est en bonne qualité sur la base de l’IPLAC . L’IPL donne un résultat plus sévère (qualité moyenne) car il ne prend pas en compte la biomasse totale ;

 

> les étangs d’Ardres et de Romelaere sont de moyenne qualité (IPLAC et IPL donnent des conclusions similaires). Sur l’étang d’Ardres, le peuplement est largement dominé par les cyanobactéries tout au long de l’année. Les teneurs élevées en chlorophylle a enregistrées sur Romelaere, expliquent ce classement.