Publié : Le 17/02/2021
- Actualisé le 24/02/2021

La jeunesse pour l'eau représentée au Comité de bassin

Depuis le 29 janvier dernier, date de la dernière séance du Comité de bassin Artois-Picardie, le Parlement des Jeunes pour l'Eau (PJE) y est représenté. Cette nouvelle composition fait suite à la loi biodiversité de 2018, à la loi d'Accélération et de Simplification de l'Action Publique de 2020 qui transforme sa composition avec des règles de parité, et au décret du 17 août 2020 qui achève la transformation de sa composition élargie à la biodiversité  terrestre et marine.

Notre Parlement des Jeunes pour l'Eau fait donc partie du collège des usagers non économiques au sein du comité, au même titre que les associations et autres personnes qualifiées. Et c'est Alexandre Ledoyen, étudiant de 18 ans et demi, en deuxième année de Sciences Politiques à Lille qui jouera le rôle de porte-parole de cette instance jeunesse. Une grande première, puisque cette instance, unique en France, n'avait jusqu'alors pas de porte-parole attitré au sein du comité de bassin.

 

 

Portrait et interview d'Alexandre Ledoyen, représentant du Parlement des Jeunes pour l'Eau

 

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Alexandre Ledoyen, représentant du PJE

 

Qu'est-ce que l'eau selon vous , Alexandre Ledoyen ? Et comment cette ressource si précieuse parvient-elle à fédérer tout un chacun ?

 

"La question de l'eau a toujours été au coeur de mes réflexions et engagements. Elle est sans nul doute le vecteur premier de l'unité dans la diversité du vivre. Il y a quelque chose d'universel dans sa réalité, comme l'élément fondamental à l'épanouissement de la vie telle que nous la connaissons.

Il y a quelques années, je présidais une association humanitaire rassemblant les lycéens de la cité scolaire de Chantilly. Nous avions pour ambition de dynamiser le monde au travers d'actions locales voire internationales. En 2018, nous avons pour cela organisé une course caritative intitulée "Run for Water" en partenariat avec  l'ONG Eau sans frontières. Ce fut un succès inattendu au point de financer la construction d'infrastructures scolaires au Bénin autour de la distribution d'eau.

Désormais étudiant à Sciences Po Lille, je m'efforce de perpétuer cet engagement associatif au nom de mes principes d'humanité. Mentionnons seulement l'association Homo Ecolorictus, qui promeut la réflexion étudiante autour des enjeux environnementaux lors de conventions et rencontres. L'idée est de façonner un corpus d'idées et de recommandations par une logique de démocratie participative et collaborative."

 

 

Une instance de jeunesse représentée au Comité de bassin Artois-Picardie, une grande première ; comment expliquez-vous et comment voyez-vous son intégration au sein de ce parlement local de l'eau ?

 

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Comité de bassin du 29 janvier 2021 avec la présence d’Alexandre Ledoyen en bas à droite

 

"S'interroger sur la jeunesse pour l'eau, c'est d'abord penser la jeunesse en tant que groupe social homogène et traversé par une certaine conscience d'être. Sans se perdre dans le jeu des limites d'âge pour prétendre y faire partie, je pense la jeunesse comme cet ensemble d'esprits novateurs qui formeront le monde de demain et sont un peu déjà le monde d'aujourd'hui. La jeunesse pour l'eau doit être appréhendée comme cet ensemble social qui rassemble les générations d'avenir se préoccupant de l'éthique autour de l'eau comme bien commun. L'eau, cet or bleu,  est essentielle à l'existence de la vie sous des formes plurielles et nous en sommes. La jeunesse pour l'eau prend connaissance de ses enjeux et sa complexité pour exprimer une vision accompagnée de recommandations pratiques à l'administration actuelle de l'eau.

Nous pourrions dire que la jeunesse pour l'eau a toujours été représentée au niveau du Comité de bassin. Chacun et chacune des membres jouant parfois son rôle avec cette fougue de jeunesse. Cependant, la nomination de trois représentants au comité officialise une motivation de permettre à la jeunesse de penser les politiques de l'eau au niveau du bassin Artois-Picardie. Nous pourrions citer la nomination de Mme Caroline Norrant, Maître de Conférences à l'UFR de Géographie et d'Aménagement de Lille et de Mme Valérie Cabuil, Rectrice de la région académique des Hauts-de-France, rectrice de l'Académie de Lille. Ma nomination agit également en ce sens avec la présence active d'un étudiant, faisant corps avec cette jeunesse, au niveau du comité. C'est une première en France."

 

Quels sont les sujets évoqués et les causes défendues par la jeunesse auprès du comité de bassin ?

 

" La première séance de l'année du comité de bassin s'est tenue le vendredi 29 janvier 2021. Il s'agissait alors d'une séance d'installation pour optimiser le fonctionnement ultérieur de l'instance. Evidemment, l'annonce de grandes lignes a été faite, et confirme la résolution du comité à penser les politiques de l'eau avec le souci de l'avenir, entre jeunesse et transition environnementale. Les différentes prises de parole confirmant toute cette ambition d'une éthique de l'eau, pratiquée par son administration méticuleuse.

Cette séance du comité de bassin a été l'occasion de valider ma candidature à la Commission Permanente de l'Action Internationale et du Développement Durable (CPAIDD). Ma participation à la vie du comité  et particulièrement à cette commission permettra d'approfondir au mieux la réalisation des projets de la jeunesse pour l'eau."

 

 

Quels sont les bénéfices de la participation des jeunes au comité de bassin ?

 

"Notre avis est confronté aux avis de la population, sur les enjeux du SDAGE notamment. Ce sera le cas le 31 mars 2021 à l'occasion de la réunion du Parlement des Jeunes pour l'Eau (PJE) ".